Bonjour camarades,
C’est une journée très spéciale aujourd’hui, une journée au cours de laquelle vous passez un message très clair au gouvernement, notre employeur. Pour plusieurs d’entre vous, il s’agit d’une toute première fois. Vous et vos camarades êtes en grève et c’est un geste lourd de sens.
Ça veut dire que depuis que le processus de négociation est en marche, soit depuis près d’un an, les arguments et les explications ont été insuffisants pour que le gouvernement nous entende. Pourtant, ce n’est pas en raison du manque de rencontres, puisqu’il y en a eu plus d’une soixantaine.
Votre comité de négo, qui porte vos revendications, ne reçoit que peu de signes encourageants, très peu même. En plus, à nos propres demandes, s’opposent de lourdes demandes patronales qui réclament de multiples récupérations qui feraient en sorte que le salaire annuel s’en trouverait diminué; que nos possibilités de mouvements seraient réduites à leur plus simple expression; qui rendraient le travail syndical extrêmement difficile, voire impossible.
Nous avons besoin de vous et de la force de votre solidarité. Lorsque le comité de négo sent qu’il a derrière lui 30 000 personnes déterminées, c’est un souffle, un dynamisme incroyable qu’il reçoit, et surtout, une vague que nos vis-à-vis patronaux ne peuvent ignorer. La « minute de plus », c’est nous qui la tiendrons! Nous ne mettrons pas le genou par terre. Les moyens de pression plus légers n’ont pas suffi. La grève, c’est le geste ultime pour montrer notre détermination. Au Secteur scolaire de la CSN, nous réclamons un règlement dans lequel nos revendications seront prises en compte et aussi dans lequel les commissions scolaires seront moins gourmandes. Les compressions des dernières années ont amplement touché le personnel de soutien. Il serait temps que nous recevions. On a suffisamment donné.
Solidarité,
Vos camarades du comité de négociation,
Danielle Beaulieu
Louis Langlois
Annie Charland
Debbie Crawley
Robert Saint-Louis
Franco Fiori