Montréal, le 16 novembre 2015
Camarades,
Nous nous apprêtons, avec nos partenaires du Front commun, à poser mercredi un
important geste de négociation : déposer une contre-proposition à la table centrale
afin de pouvoir conclure une entente de principe satisfaisante avec le
gouvernement.
Si nous pouvons poser ce geste, c’est grâce à notre mobilisation exemplaire. Notre
rapport de force, depuis le début de notre mouvement de grève, nous place dans une
excellente position. Et il a rapidement porté ses fruits : le Conseil du trésor a enfin
bougé de sa position initiale. Une avancée nettement insatisfaisante, mais une
avancée quand même.
Quoiqu’en dise Martin Coiteux, cette première ouverture du gouvernement est le
résultat direct de notre mobilisation historique et de notre détermination à en
arriver à une entente satisfaisante. C’est ce qui nous permettra, dès demain, le
mercredi 18 novembre, d’être en position de force aux tables de négociation et de
mettre à jour notre cahier de demandes de table centrale.
Au cours des dix derniers jours, nous avons étudié en profondeur la nouvelle
proposition du gouvernement. Nous avons fait les travaux nécessaires et nous nous
sommes entendus avec nos partenaires du Front commun pour procéder, dès cette
semaine, au dépôt d’une contre-proposition qui respecte les mandats que vous nous
avez confiés depuis le début de cette négociation : stopper l’appauvrissement des
travailleuses et des travailleurs du secteur public et mettre un terme au retard
salarial qu’ils accusent sur les autres salariés québécois.
Si nous pouvons déposer cette proposition cette semaine, c’est que nous sommes en
position de force. Une position qui repose sur la mobilisation de nos membres et sur
l’appui de la population envers nos revendications et notre volonté d’améliorer
l’accessibilité à nos services publics.
Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, devra porter une attention toute
particulière au message que nous lui enverrons mercredi prochain. Il devra, afin de
débloquer l’impasse actuelle, nous apporter des réponses satisfaisantes et non plus
seulement se contenter de changer ses zéros de place.
Camarades, solidarité!
Francine Lévesque
Vice-présidente de la CSN